La première c’est juste avant sa naissance (P. 47, ch.4 bis) :
Chapitre juste subliminal
Par exemple…
Les pions sont en place.
La partie de Marianne va commencer.
Ou bien…
La Petite pointe prestement le bout du nez
entre les rideaux rouges
– Tu ne feras que l'entrevoir –
Elle vient prendre le vent
Vérifier que la salle est bien chauffée
et qu'elle peut faire une belle entrée.
On commence la partie ?
On frappe les trois coups ?
Mais non. Non !
Dans ma vie parallèle, figée soudain sur la grande allée derrière Irène qui rejoint son destin, je peux jeter l'appareil photo et, remontant les années comme on rembobinait un vieux film, me retourner pour filer à nouveau sur le chemin. Voilà que j'y retrouve Annie qui m'attendait au bord du temps et me prend par la main. Et nous courrons à perdre haleine jusqu'au pré d'en bas et à la balançoire en piaillant comme des hirondelles. Et nous y ferons tomber les pommes de Comte du bout du pied. Et Mamine nous fera la leçon quand elle découvrira le carnage.
Et tant que j'existerai, les dames de Faugères vivront encore.
Je vous souhaite bonne route avec Marianne et la Petite, et tous les autres, même si cette route vous paraît parfois un peu longuette, pas toujours facile, avec quelques trop gros cailloux qu’on aurait sûrement dû retirer mais, dommage ! c’est trop tard.
Et rappelez-vous :
S’il est vrai que « tous les matins du monde sont sans retour », l’imagination… et les livres nous donnent seuls le pouvoir de nous retourner et parfois même, les jours de chance, d’y retourner pour de bon.
Inépuisable magie !
J’aimerais faire des lectures à haute voix. On va demander au musicien-ingénieur du son s’il veut bien nous préparer le terrain pour les temps à venir. S’il ne fait pas trop beau. Parce que sinon, à la campagne c’est le jardin qui commande !
Ce 29 mai 2009, juste, juste au sud de la Loire.
À bientôt.
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